♣️ Nous Autres Civilisations Nous Savons Maintenant Que Nous Sommes Mortelles

P Valéry écrit : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles; nous avions en¬tendu parler de mondes disparus tout entiers, d'em¬pires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins, descendus au fond Inexplorable des siècles, avec leurs dieux et leurs lois, leurs académies et leurs dictionnaires, leurs classiques. leurs Et un jour, lorsque les mots « faim » ou « sourire » seront les siens, l’homme se distancie et de la faim ou de la satisfaction qu’il ressent et de la mère, qui le nourrit. Ils sont autres, l’autre. Ainsi, la parole de la mère a séparé l’adulte qu’il est de sa contiguïté et de sa continuité, avec son monde. Pour que quelqu’un existe, il faut lui parler, le désigner par Introduction: « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Cette phrase célèbre, rédigée par Paul Valéry en 1919 figure dans un essai, publié à la NFR, étant intitulé La crise de L’Esprit, qui par ailleurs sert de début de phrase à son texte philosophique Variété l. Nousautres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous sentons qu' une civilisation a la même fragilité qu' une vie . La Crise de l'esprit (1919) de Nous autres, civilisations, lançait Paul Valery au début du XXe siècle, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Le coup fut douloureux pour la pensée occidentale, déjà ébranlée, à la fin du XIXe siècle, par l’annonce nietzschéenne de la mort consommée de Dieu. Ainsi, ceux qui ne croyaient plus aux arrière-mondes religieux éternels devaient s’habituer à Le« choc des civilisations » « Le choc des civilisations » : voilà une formule que, depuis le 11 septembre 2001, nous avons lue dans tous les journaux, entendue ou proférée dans tous les cafés du commerce. Une formule à la fois puissante Nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles », se désolait Paul Valéry dans La Crise de l’esprit, en 1919, au lendemain du désastre de la Première Guerre mondiale. Sans lui faire injure, d’autres n’avaient pas attendu si longtemps pour en faire l’amère expérience. La preuve avec cette soirée consacrée à deux civilisations anciennes, Cesdeux fêtes sauvages mirent le monde en harmonie avec Paul Valéry au XXème siècle : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Mourir pour ressusciter á quoi ? En tout cas les civilisations reprirent du poil de la bête. Cequi s'accorde mal avec la fluctuation des besoins sociaux, et les nécessités de l'évolution. Évidemment, seul un esprit prévenu pousserait l'explication jusqu'à s'interroger sur le non-dit qui sous-tend le raisonnement dans cette partie du texte, en l'occurrence une conférence écrite en 1935. Par exemple, en le rapprochant de la crise économique du début des années trente (avec VfstRRt. Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Cette citation du poète Paul Valery illustre parfaitement la période actuelle puisque l’humanité est confrontée à une crise affectant tous les domaines de son existence, crise financière, économique, sociale, politique, énergétique, technique, écologique, anthropologique...Cette crise n’est d’ailleurs pas seulement globale mais systémique, au sens où quelque chose fait lien entre ses multiples facettes. Ce qui fait lien ce n’est pas tant que la société a sombré dans la démesure, mais le fait que le paradigme fondateur de la civilisation marchande soit entré lui-même en dissonance. Nous crevons tout autant de la victoire du processus de marchandisation, qui a conduit, depuis deux siècles, à rendre marchand tout ce qui pouvait l’être, qu’à l’impossibilité structurelle de ce même processus de se poursuivre crise systémique n’est donc pas seulement une crise des méfaits, bien réels, de la marchandisation mais un blocage structurel lié à la logique de marchandisation sommes donc face à un grand mouvement de démarchandisation, malgré les efforts constants pour remarchandiser ce qui l’était moins grâce aux conquêtes sociales. La marchandisation appartient donc probablement au passé, même si nous n’en avons pas encore pleinement conscience, même si nous ne sommes pas prêts d’en finir avec le capitalisme, surtout qu’il pourrait très bien parvenir à ouvrir de nouveaux champs à la marchandise avec l’anthropocène transhumaniste. La marchandisation est donc un passé qui n’en a peut être pas fini, mais dont les dommages ne pourront que croître s’il s’obstine encore à obstruer l’horizon historique et à noyer nos vies dans les eaux glacées du calcul égoïste selon l’heureuse formule de Marx. Ce moment présent est pourtant celui d’une relève possible de ce principe qui se meurt en tant que paradigme dominant par un nouveau principe que le système voudrait refouler de sa vision. Albert Einstein disait que tant qu’on a la tête sous forme d’un marteau on perçoit tous les problèmes sous forme de clou. Tant que nous aurons la tête formatée par les globalivernes qui président à la vision dominante du monde nous resterons dans l’incapacité de saisir ce qui se développe. Nous devons donc redevenir des voyants comme nous y incitait Arthur nouvel âge qui sonne à la porte de l’humanité porte le joli nom de gratuité, ou, pour le dire de façon plus savante, de défense et d’extension de la sphère de la gratuité, car cette gratuité n’a jamais totalement disparu, même au sein du versus marchandisation, deux géants aux prises depuis des siècles et dont nous retracerons sommairement l’histoire. Gratuité versus marchandisation, deux plaques tectoniques dont les mouvements dégagent sous nos yeux de nouveaux continents. Nous partirons donc à la découverte des îlots de gratuité. Nous nous demanderons quel rapport cette marche vers la société de la gratuité entretient avec l’idée galopante d’un revenu gratuité, dont je parle, est, bien sûr, une gratuité construite, économiquement construite, socialement construite, culturellement construite, politiquement, construite, écologiquement construite, juridiquement construite, anthropologiquement construite, etc. Il ne s’agit donc pas simplement de ces gratuités naturelles » comme le soleil ni même de ces gratuités premières comme l’amour, l’amitié, la gentillesse, la solidarité qui donnent pourtant du prix à la gratuités, que j’évoque, se développent avec le retour des communs, dont la forme peut être celle des services publics à la française, ou, des nouveaux espaces de gratuité qui embellissent nos villes, boites à livres, jardins partagés, décoration florale…Cette gratuité n’est pas la poursuite du vieux rêve mensonger Demain, on rase gratis » ; elle ne croit plus aux lendemains qui chantent » car elle veut justement chanter au présent ; elle ne promet pas une liberté sauvage d’accès aux biens et services, mais relève d’une grammaire, avec ses grandes règles et ses exceptions. Première règle la gratuité ne couvre pas seulement les biens et services qui permettent à chacun de survivre comme l’eau vitale et le minimum alimentaire, elle sétend, potentiellement, à tous les domaines de l’existence, y compris le droit au beau, le droit à la nuit, le droit à prendre part à la culture et à la politique. Deuxième règle si tous les domaines de l’existence ont vocation à être gratuits, tout ne peut être gratuit dans chacun des domaines, et, pas seulement pour des raisons de réalisme comptable, mais parce que la gratuité est le chemin qui conduit à la sobriété. Troisième règle le passage à la gratuité suppose de transformer les produits et service préexistants dans le but d’augmenter leur valeur ajoutée sociale, écologique et trois règles se rejoignent au sein d’un nouveau paradigme gratuité du bon usage face au renchérissement du mésusage. Ces trois règles n’épuisent, bien sûr, pas tous les débats. Est-il possible de démontrer que la gratuité, loin de provoquer l’irresponsabilité dont on l’accuse, fait partie des solutions anti-gaspillage ? Comment s’opposer à ceux qui clament que la gratuité aboutira au renforcement de Big-Brother et de Big-Mother, au contrôle soupçonneux d’un côté et à l’assistanat liberticide d’un autre ? Pourquoi la gratuité serait-elle plus efficace que les tarifs sociaux ? Cet ouvrage répondra, sans faux fuyants, à toutes les questions que se posent légitimement les citoyens et les contribuables, car il faut bien lever les peurs, savamment entretenues, pour rouvrir le champ des possibles et avancer vers la voyage nous conduira à la découverte gourmande des mille et une expériences de gratuité qui fleurissent aujourd’hui gratuité de l’eau, de l’énergie, de la restauration scolaire, des services culturels, bibliothèques comme musées, des équipements sportifs, des services funéraires, de la santé, de l’enseignement, du logement, des transports en commun scolaires et urbains, de l’accès aux services juridiques et aux données publiques, de la participation politique, des parcs et jardins publics, des espaces de jeux, de l’embellissement des villes, du numérique…Ce voyage fraye aussi des chemins plus escarpés pour passer de ces îlots de la gratuité à des archipels puis, demain, à un continent. J’ai l’espoir que tous ces petits bouts de gratuité finiront par cristalliser, donnant naissance à une nouvelle civilisation, laquelle cohabitera longtemps avec un secteur marchand de la même façon qu’existent encore, aujourd’hui, des formes de vie précapitalistes. J’ai envie de croire, et j’ai de bonnes et de belles raisons pour cela, que cette sphère de la marchandise déclinera jusqu’à disparaitre. Mais la gratuité ne fera société que si elle terrasse les quatre cavaliers de l’Apocalypse qui menacent l’humanité et la planète, que si elle permet de commencer à sortir de la marchandisation de la monétarisation, de l’utilitarisme, de l’économisme, que si elle nous conduit au-delà de la logique des besoins et de la proposition paraîtra iconoclaste à l’heure où les tenanciers du capitalisme répètent en boucle que ce qui serait sans valeur marchande perdrait humainement toute valeur, comme si l’amour et l’amitié n’existaient déjà pas pour eux ; à l’heure aussi où la crise écologique leur sert de prétexte pour étendre la sphère de la marchandisation, selon les principes du pollueur-payeur » et de l’utilisateur payeur » en attendant que l’anthropocène transhumaniste ne clore définitivement ce débat. Je sais bien qu’il reste des Bastille à prendre mais nous n’y parviendrons qu’en brisant les images qui claquemurent nos vies. Ce voyage est un hymne au plus à jouir » qu’offrira la gratuité, il débouchera sur la société des usagers maîtres de leurs usages. Nous n’assistons pas seulement à l’accouchement d’un nouveau monde car nous en sommes collectivement les véritables acteurs. Le paradoxe veut que nous n’en soyons pas conscients car nous manquons d’outils intellectuels et de la sensibilité permettant de percevoir et de comprendre ce qui émerge comme le signe annonciateur, une épiphanie prometteuse, d’un autre futur. L’époque nous rend victimes d’un double tropisme aveuglant. Nous ne parvenons plus à croire ce que nous savons car le déni s’avère être le principe structurant de nos existences collectives. Chacun sent bien que le capitalisme nous conduit dans le mur et pourtant nous continuons à avancer comme si nous étions indifférents au devenir du monde et à celui de nos enfants. Le philosophe Pascal évoquait la façon dont les multiples activités nous distraient du sentiment de notre propre finitude. Ce refoulement s’est étendu aux menaces qui pèsent sur le devenir même du genre humain compte tenu du risque d’effondrement. L’appel à la responsabilité s’avère d’une piètre utilité face au péril. Ce constat pessimiste oblige à refermer l’illusion des lumières l’accès au savoir est bien une condition préalable à l’émancipation mais il n’en est pas la condition. Comme l’écrit Gilles Deleuze, seul le désir est révolutionnaire et la gratuité fonctionne au second blocage est tout aussi terrifiant puisque nous constatons que croire ce que l’on sait ne suffit pas toujours à agir. Je ne parle même pas ici d’une action réfléchie et efficace. Le réquisitoire est établi depuis si longtemps qu’il en est devenu assommant, au point de susciter la paralysie et le cynisme. Le sentiment d’impuissance éteint les lumières dans nos têtes. La gratuité bouscule ce schéma mortifère en introduisant d’autres formes d’intelligence. L’intelligence rationnelle conserve toute sa part et cet ouvrage apportera les informations, les analyses, les concepts qui sont autant de joyaux pour penser la transition. L’intelligence du cœur est sollicitée car nous avons tous/toutes la gratuité chevillée au cœur en raison de sa charge émotionnelle liées à nos relations amoureuses, amicales, affectives, bénévoles. L’intelligence pratique s’avère également de l’ouvrage car la gratuité est d’abord du domaine du faire et d’un faire collectif. Ces intelligences de la raison, du cœur et de la main s’épanouissent mieux en société, car la gratuité ne s’expérimente jamais seul. La gratuité s’oppose à toute robinsonnade puisqu’elle fait société. Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire. Français[modifier le wikicode] Étymologie[modifier le wikicode] Composé de nous et de autres. Pronom personnel [modifier le wikicode] nous autres \ masculin et féminin identiques, pluriel Nous, par opposition à vous. — Note Pronom de la première personne du pluriel exclusif. Ah ! si nous avions été là, nous autres, de tous ces Allemands qui sont entrés en France pas un ne serait sorti vivant. Nos draks, nos feux follets les auraient conduits dans des fondrières. — Alphonse Daudet, Les fées de France, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 150 Vois-tu, mon cher confident… pour nous autres pauvres gentilshommes qui ne voulons pas émigrer, on vit trop mal chez l’étranger… nous n’avons qu’un parti à prendre, c’est de nous déblasonner et de donner des gages à la Révolution… — La France dramatique au dix-neuvième siècle ; Renaissance, Carte blanche, comédie en un acte, 1839, page 62 Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. — Paul Valéry, La Crise de l’esprit », dans Variété I et II, Folio Essais, page 13 Louisiane Canada Familier Nous inclusif ou exclusif. La petite est venue avec nous autres. C’est nous autres que Paul a salués de la main. Nous autres, on part tout de suite. Notes[modifier le wikicode] En français louisianais il a totalement supplanté nous. Variantes orthographiques[modifier le wikicode] nous-autres Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode] eux autres vous autres Traductions[modifier le wikicode] Locution nominale [modifier le wikicode] nous autres \ masculin et féminin identiques, pluriel Nouvelle-Calédonie Familier Nous inclusif ou exclusif. Les nous autres du Caillou — Christine Pauleau, Le français de Nouvelle-Calédonie, EDICEF, 1995, ISBN 9782841290239, page 97. Références[modifier le wikicode] Denis Dumas, Nos façons de parler Les prononciations en français québécois, 1987, ISBN 9782760504455. Julie Auger, Pronominal Clitics in Québec Colloquial French A Morphological Analysis, dissertation, University of Pennsylvania, 1994. Découvrez les 73 citations sur Civilisation, les meilleures citations civilisation, des phrases célèbres ainsi que des citations de célébrités sur Civilisation. CIVILISATION Vous recherchez une citation sur le thème de Civilisation ? A la mesure que les peuples montent en civilisation, les gouvernements descendent en police. , cette citation de Jules BARBEY D’AUREVILLY fait partie de notre sélection ainsi que L'admission des femmes à l'égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain. de Stendhal, l'une des plus belles citations sur Civilisation. Voir les thèmes de citations Commençant par C. 73 citations sur Civilisation. Découvrez ci-dessous les meilleures citations civilisation, des phrases célèbres ainsi que des citations de célébrités sur Civilisation. Ci-dessous 73 citations Civilisation Recherche de citations par thèmes

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