🐘 CatĂ©chisme En Images Maison De La Bonne Presse

AbeBookscom: CatĂ©chisme en Images.: RO80136675: 1908. In-Folio. BrochĂ©. Etat passable, Couv. dĂ©fraĂźchie, Dos abĂźmĂ©, Mouillures. Environ 130 pages. Nombreuses planches de gravures en noir et blanc, Ă©tant la rĂ©duction des 70 chromolithographies du Grand CatĂ©chisme en Images. Page de titre dĂ©tachĂ©e, avec accrocs aur les bords. Lexemple des « catĂ©chismes en images » qui proposent en une suite de tableaux une traduction visuelle de l’“abrĂ©gĂ© de la doctrine chrĂ©tienne” permet de s’interroger Ă  travers un corpus spĂ©cifique bien distinct, par son iconographie comme par ses usages, de l’imagerie de piĂ©tĂ©, sur une modalitĂ© de l’appel aux sens dans l’enseignement religieux.Ces productions LETTREDE SAINT PAUL: 1 Corinthiens 3,9-11. vous ĂȘtes la maison que Dieu construit. Comme un bon architecte, avec la grĂące que Dieu m'a donnĂ©e, j'ai posĂ© les fondations. D'autres poursuivent la construction; mais que chacun prenne garde Ă  la façon dont il construit. Achetercet article ref. RO30364564 - 1 en stock - Dans la collection livres catĂ©gorie "CatĂ©chisme" - Etat d'usage - Parution 1929 - Edition Maison de la bonne presse - 79,00? - ExpĂ©dition 24h - Satisfait ou remboursĂ© - Des millions de livres en stock. Anciens, rares et occasion. Paris, Maison de la Bonne Presse 1932 In-folio. BrochĂ©, couverture imprimĂ©e et illustrĂ©e, 140 pp., 68 gravures sur bois avec l’explication de chaque tableau en regard. Couverture poussiĂ©reuse.‎ Reference : 87146 ‎Ces tableaux monochromes sont la reproduction des chromolithographies du “Grand CatĂ©chisme en images. Bon Ă©tat d’occasion ‎ €46.00 (€46.00 ) Librairie de l 12dic-2016 - Le Notre PĂšre, CatĂ©chisme de la Bonne Presse, 1889, (panneaux de prĂ©sentation, en couleur, photographiĂ© dans un presbytĂšre du Jura) 12-dic-2016 - Le Notre PĂšre, CatĂ©chisme de la Bonne Presse, 1889, (panneaux de prĂ©sentation, en couleur, photographiĂ© dans un presbytĂšre du Jura) Privacidad. Pinterest. Explorar. Cuando haya resultados de autocompletar disponibles, CatĂ©chismeen images by , 1912, Maison de la bonne presse edition, in French / français. It looks like you're offline. Donate ♄. ČeĆĄtina (cs) CatĂ©chisme en images 68 gravures en noir avec l'explication de chaque tableau en regard. 0 Ratings 0 Want to read; 0 Currently reading; 0 Have read ; Donate this book to the Internet Archive library. × Close. Hooray! You've discovered a title Noussommes heureux de vous prĂ©senter notre travail d’aprĂšs le Grand CatĂ©chisme en Images rĂ©alisĂ© en 1893, et ses explications fidĂšlement reproduites d’aprĂšs l’édition dĂ©but XXe siĂšcle. DĂ©couvrez cet authentique et Ă©ternel ouvrage catholique pour l’apprentissage du CatĂ©chisme par le sensible. « AprĂšs de longs mois de Description Livre brochĂ© de 140 pages au format A4 (21cm x 29,7cm) contenant les 69 planches du CatĂ©chisme en Images de 1893 (une est utilisĂ©e en doublon par rapport au coffret A3); et leurs explications (dĂ©but XXe siĂšcle) en vis Ă  vis. DĂ©couvrez notre travail d’aprĂšs le Grand CatĂ©chisme en Images catholique Ă©ditĂ© par la Maison de la Bonne Presse en 1893. Cbfv. OPINION DE LA PRESSE SUR TROIS CONTES Les Trois Contes parurent le 24 avril 1877 ; peu aprĂšs les manifestations du 16 mai accaparaient la presse. Flaubert s’en Ă©mut Cet idiot de Mac-Mahon nuit beaucoup au dĂ©bit des Trois Contes
 J’ai fait dire, selon ma coutume, beaucoup de bĂȘtises, car j’ai le don d’ahurir la critique. Elle a presque passĂ© sous silence HĂ©rodias ; quelques-uns mĂȘme, comme Sarcey, ont eu la bonne foi de dĂ©clarer que c’était trop fort pour eux. Un monsieur dans l’Union, trouve que FĂ©licitĂ© c’est Germinie Lacerteux aux pays du cidre. IngĂ©nieux rapprochement. » Lettre Ă  Mme Roger des Genettes. Correspond., t. IV. Nous donnons quelques extraits des principaux articles consacrĂ©s aux Trois Contes La LibertĂ©, 23 mai 1877 Drumont. 
 Ces trois nouvelles s’appellent Un CƓur simple ; La LĂ©gende de Saint Julien l’Hospitalier ; HĂ©rodias. — Et je suis fort embarrassĂ©, je l’avoue, de vous expliquer en quoi ce sont des merveilles, de vous communiquer l’impression d’admiration que tous les lettrĂ©s ressentiront devant ces trois mĂ©dailles si magnifiquement frappĂ©es, d’un fini si minutieux et, en mĂȘme temps, d’une exĂ©cution si large, d’un dessin si Ă©lĂ©gant et si ferme Ă  la fois. Les gens pressĂ©s qui dĂ©vorent un volume en une heure, en oubliant parfois de couper quelques feuillets, ne dĂ©couvriront lĂ  rien de remarquable ; mais il se produit dans la presse ce qui se produit pour ceux qui, sans fabriquer des joyaux, ont l’habitude d’en voir et d’en manier ; ils reconnaissent immĂ©diatement ce qui est vĂ©ritablement beau ; les artisans en ce mĂ©tier ont des Ă©clairs de joie devant les crĂ©ations des artistes
 En ce volume, l’auteur transporte dans des rĂ©gions absolument dissemblables cette puissance native de reconstituer la vie d’un ĂȘtre disparu, que cet ĂȘtre soit une reine, une servante, un cĂ©nobite. Il excelle, comme les rĂ©alistes, Ă  rendre Ă©loquents les moindres objets, le paysage, le temps ; mais parmi tous ces accessoires qui ont une indiscutable importance, il met quelqu’un qui se meut dans cette atmosphĂšre, une crĂ©ature animĂ©e Ă  laquelle se rapportent tous ces tĂ©moins inanimĂ©s. Il est encore une fois presque impossible de donner l’idĂ©e de la valeur littĂ©raire de ces Trois Contes. On n’y trouve point Ă  louer un dĂ©tail particulier, bien au contraire ; l’auteur s’est gardĂ© soigneusement contre tout ce qui pouvait Ă©tonner, c’est-Ă -dire dĂ©tonner ; et c’est Ă  supprimer, trĂšs certainement, qu’il a le plus travaillĂ©, afin que tout se fondĂźt dans un ensemble harmonieux. Il faut s’arrĂȘter longuement devant son Ɠuvre, comme on s’arrĂȘte devant quelque toile de maĂźtre, pour bien comprendre par quelles gradations de nuances insensibles, l’effet parvient Ă  cette intensitĂ©. Prenez, par exemple, Un CƓur simple ». C’est l’histoire d’un ĂȘtre qui n’a point d’histoire, d’une servante de province qui est entrĂ©e Ă  seize ans dans la maison d’une honnĂȘte bourgeoise, qu’elle n’a quittĂ©e que pour le cimetiĂšre. Les enfants qu’elle voit naĂźtre, qu’elle soigne, qu’elle pleure morts, un perroquet auquel elle s’attache, et c’est tout. Soixante annĂ©es pendant lesquelles deux ou trois trĂŽnes se sont Ă©croulĂ©s, ont passĂ© sur cette douce crĂ©ature sans l’agiter davantage que quelque tempĂȘte effroyable ne trouble le polype en sa tranquillitĂ© profonde. Confiez un tel sujet Ă  beaucoup, mĂȘme parmi ceux qui savent tenir une plume, et je crois qu’ils n’y verront pas grand-chose. Celui qui a peint si superbement les ardeurs de la passion dans Madame Bovary, s’est surpassĂ© lui-mĂȘme dans ce tour de force d’attendrir les plus raffinĂ©s sur cette existence en quelque sorte rudimentaire. Cet esprit supĂ©rieur s’est assimilĂ© les pensĂ©es de cette humble campagnarde, il a rĂ©flĂ©chi longuement les sensations que les spectacles les plus insignifiants devaient lui procurer. Il n’a pas indiquĂ© une idĂ©e qui dĂ©passe cette cervelle bornĂ©e
 Ce conte nous intĂ©resse prodigieusement, en nous prĂ©sentant une mĂ©nagĂšre coiffĂ©e d’un bonnet et tenant un trousseau de clefs. HĂ©rodias est un tour de force dans le sens opposĂ©. Le monde entier est rassemblĂ© dans cette salle de banquet, oĂč une SalomĂ© plus implacable que celle de Regnault et plus fascinante que celle de Gustave Moreau, vient demander la tĂȘte de Jean. Voici Rome avec le proconsul Vitellius qui se gorge de viandes, avec Aulus, l’éphĂšbe cher au TibĂšre de CaprĂ©e, qui vomit entre une terrine de ComagĂšne et un plat de merles roses ; voici JĂ©rusalem avec le TĂ©trarque, les SadducĂ©ens, les Pharisiens, les luttes religieuses, les formules hiĂ©ratiques. Au fond de la citerne, Iaokanann crie ses anathĂšmes. Une page d’histoire se dĂ©roule ainsi devant le lecteur, Ă©tourdissante de mouvement, admirablement restituĂ©e jusqu’au moindre dĂ©tail, instructive, terrible, Ă©mouvante. Dans cette composition magnifique tout Ă  sa place, sa signification, son importance ; il n’est pas un coup de pinceau qui ne concoure Ă  l’ensemble, qui ne jette une note utile dans le concert. Tout parle dans cet Ɠuvre, ou d’innombrables personnages s’agitent sans confusion ; tout Ă  son rĂŽle, depuis l’umbo du bouclier qui porte l’image de CĂ©sar, jusqu’aux petites pantoufles en duvet de colibri qu’a chaussĂ©es la fille d’HĂ©rodias pour danser. En vingt-quatre heures l’univers a dĂ©filĂ© devant nous, depuis le moment oĂč Vitellius arrive dans sa grande litiĂšre rouge ornĂ©e de panaches et de miroirs, jusqu’au moment oĂč, Ă  la lumiĂšre vacillante des flambeaux qui s’éteignent dans la salle du festin, Antipas, restĂ© seul, contemple fixement la tĂȘte coupĂ©e, tandis que des messagers courent vers la GalilĂ©e annoncer que les prophĂ©ties sont accomplies. Ne supposez point que l’auteur ait cĂ©dĂ© Ă  la tentation puĂ©rile de dĂ©crire, qu’il ait voulu s’abandonner Ă  quelques-unes de ces dĂ©bauches de couleur auxquelles on se livrait volontiers aux premiers temps du romantisme. C’est l’originalitĂ© de ce tableau incomparable, qu’il serait impossible d’y ajouter ou d’y retrancher une phrase ou une Ă©pithĂšte sans en dĂ©truire l’équilibre. Un tempĂ©rament qui s’est domptĂ© lui-mĂȘme, une imagination qui a appris Ă  se dominer, une langue d’une richesse inouĂŻe, mais aussi d’une simplicitĂ© magistrale, tels sont les caractĂšres de ce volume Ă  propos duquel on peut hardiment prononcer le mot de perfection. Le National, 14 mai 1877 De Banville. L’illustre auteur de SalammbĂŽ et de La Tentation de Saint Antoine, M. Gustave Flaubert, vient de publier un livre intitulĂ© simplement Trois Contes, mais ces contes sont trois chefs-d’Ɠuvre absolus et parfaits créés avec la puissance d’un poĂšte sur de son art, et dont il ne faut parler qu’avec la respectueuse admiration due au gĂ©nie. J’ai dit un poĂšte, et ce mot doit ĂȘtre pris dans son sens rigoureux ; car le grand Ă©crivain dont je parle ici a su conquĂ©rir une forme essentielle et dĂ©finitive, oĂč chaque phrase, chaque mot ont leur raison d’ĂȘtre nĂ©cessaire et fatale, et Ă  laquelle il est impossible de rien changer, non plus, que dans une ode d’Horace ou dans une fable de La Fontaine. Il possĂšde au plus haut degrĂ© l’intuition qui nous rĂ©vĂšle les choses que nul n’a vues et entendues ; mais en mĂȘme temps il Ă  tout Ă©tudiĂ©, il sait tout, ayant ainsi doublĂ© l’inventeur qui est en lui d’un ouvrier impeccable ; aussi trouve-t-il toujours le mot juste, propre, dĂ©cisif ; et peut-il tout peindre mĂȘme les Ă©poques et les figures les plus idĂ©ales, sans employer jamais le secours d’un verbe inutile ou d’un adjectif parasite. C’est lĂ  le dernier mot de l’art et il serait difficile de comprendre comment le pays qui eut le bonheur de produire un tel artiste ne lui dĂ©cerne pas les plus grands honneurs, si nous ne savions depuis longtemps que telle action n’est pas faite, par l’unique raison qu’elle devait ĂȘtre faite. Il serait puĂ©ril de dire que l’auteur de Madame Bovary devrait ĂȘtre Ă  l’AcadĂ©mie ; mais ce qu’on peut affirmer avec raison, c’est que l’AcadĂ©mie devrait ĂȘtre Ă  l’auteur de Madame Bovary. S’il est vrai que dans un Ă©lan spontanĂ© de justice elle soit allĂ©e au-devant d’un de ses membres les plus cĂ©lĂšbres, rĂ©cemment Ă©lu, ne devrait-elle pas aller en corps chercher M. Gustave Flaubert, et Ă©tendre sous ses pas un tapis de pourpre ? Mais ce sont lĂ  ses affaires et non les miennes ; pour moi je me contente de faire comme tout le monde, d’admirer passionnĂ©ment Un CƓur simple, La LĂ©gende de Saint Julien l’Hospitalier et HĂ©rodias, et de remercier avec la reconnaissance la plus Ă©mue et la plus fiĂšre, l’homme qui m’a donnĂ© une telle joie. Je le sais bien, il est difficile de s’habituer Ă  cette idĂ©e que ces grands crĂ©ateurs sont nos contemporains, qu’on les touche, qu’on leur parle et qu’il faut s’incliner devant leur pensĂ©e souveraine, sans avoir la satisfaction de les savoir morts et solidement clouĂ©s sous la lame ; mais enfin il faut en prendre son parti, comme de beaucoup d’autres incommoditĂ©s. Étonnamment variĂ©s, car ils parcourent tout le cercle des Ăąges, les Trois Contes qui mettent en scĂšne, l’un une pauvre servante de Pont-l’ÉvĂȘque, Ă  moitiĂ© idiote, l’autre un chasseur qui devient hĂ©ros, puis saint, et fut enlevĂ© dans le ciel, le troisiĂšme, cette SalomĂ© qui tient dans ses mains la tĂȘte de Jean-Baptiste et que les poĂštes adorent Ă  jamais, ne sont pas cependant des contes dĂ©tachĂ©s ; ils sont unis au contraire par un lien Ă©troit, qui est l’exaltation de la charitĂ©, de la bontĂ© inconsciente et surnaturelle. La JudĂ©e, au temps de TibĂšre, le monde romain sont Ă©voquĂ©s avec une impĂ©rieuse et victorieuse magie dans HĂ©rodias ; mais ne sont-ce pas des jeux pour le poĂšte de SalammbĂŽ ? Des tableaux Ă©clatants d’une couleur harmonieuse comme des Delacroix, et voluptueusement douloureux, des scĂšnes qui resteront dans la pensĂ©e Ă©ternellement, comme celle oĂč aprĂšs avoir vu sa femelle et son faon inexorablement tuĂ©s par Julien, le cerf, portant encore fichĂ©e dans son front la flĂšche du fĂ©roce chasseur, trouve une voix humaine pour le maudire, et comme celle oĂč, aprĂšs avoir rĂ©chauffĂ© sur son sein et sur ses lĂšvres le lĂ©preux hideux, Julien le voit se transfigurer, Ă©galent ce livre aux plus beaux et aux plus renommĂ©s d’entre les poĂšmes. Mais je ne puis rĂ©sister au dĂ©sir d’en transcrire ici quelques lignes Alors le lĂ©preux l’étreignit ; et ses yeux tout Ă  coup prirent une clartĂ© d’étoiles ; ses cheveux s’allongĂšrent comme les rais du soleil ; le souffle de ses narines avait la douceur des roses ; un nuage d’encens s’éleva du foyer ; les flots chantaient. Cependant une abondance de dĂ©lices, une joie surhumaine descendait comme une inondation dans l’ñme de Julien pĂąmĂ©, et celui dont les bras le serraient toujours, grandissait, grandissait, touchant de sa tĂȘte et de ses pieds les deux murs de la cabane. » VoilĂ  une citation bien courte ; mais qu’importe, puisqu’on lira tout le livre ? Le Gaulois, 4 mai 1877 Fourcaud. 
 Si je me suis bien fait comprendre, on a vu trois signes caractĂ©riser l’écrivain l’exactitude logique, le sens poĂ©tique et le goĂ»t — excessif quelquefois — de l’archĂ©ologie. Et des qualitĂ©s qui en dĂ©rivent, rĂ©pandues sur son Ɠuvre entier, se rencontrent ensemble et concentrĂ©es dans les Trois Contes nouveaux dont il est bruit. Qui connaĂźt Flaubert l’y retrouve entier, et qui ne le connaĂźt pas l’y apprend. Le premier est un petit roman de mƓurs Un CƓur simple, l’histoire d’une humble servante Ă  qui rien ne rĂ©ussit. Jeune, son amoureux l’abandonne ; ses maĂźtres la battent et la chassent ; plus ĂągĂ©e, un neveu qu’elle aime comme un fils meurt loin d’elle. Elle entre chez une maĂźtresse dont la fille expire quand elle s’est bien attachĂ©e Ă  cette enfant. Un perroquet qu’on lui donne meurt empoisonnĂ©. Tout pour elle se change en chagrin, jusqu’à sa mort. Les dĂ©tails vivants affluent dans cette Ă©tude touchante. On y reconnaĂźt l’auteur de Madame Bovary Ă  de certaines touches et Ă  l’exagĂ©ration aprĂšs coup de ces touches. Par exemple quand la vieille fille a perdu son perroquet, elle le fait empailler, et, chaque soir, elle ressasse devant lui ses priĂšres. À l’église, elle a vu la colombe mystique de l’Esprit Saint se balancer au-dessus de l’autel ces deux oiseaux lui semblent avoir de vagues ressemblances. Le trait est charmant. Pourquoi M. Flaubert l’affaiblit-il en prĂȘtant Ă  son hĂ©roĂŻne des raisonnements comme celui-ci Le PĂšre n’a pu exprimer ses volontĂ©s par le moyen d’une colombe ; les colombes ne parlent pas. Il a dĂ» se servir d’un perroquet. » Le perroquet du Saint-Esprit est d’une dĂ©duction un peu subtile. Le conte suivant La LĂ©gende de Saint Julien l’Hospitalier, conçu dans la maniĂšre des lĂ©gendes du moyen Ăąge, est de tout point une admirable page. Des messagers de Dieu ont prĂ©dit au pĂšre de Julien que son fils serait un guerrier ; Ă  sa mĂšre, qu’il serait un grand saint. On lui donne une Ă©ducation raffinĂ©e ; mais un vieux cerf Ă  longs poils blancs, qu’il tue Ă  la chasse, lui brame ces mots en mourant, avec une voix humaine Maudit, tu tueras tes parents ! » En quelles circonstances mystĂ©rieuses cette prĂ©diction terrible s’accomplit, c’est ce qui est dĂ©veloppĂ© dans la suite du livre. Si l’on a reconnu dans Un CƓur simple la patte et l’Ɠil de l’observateur rĂ©aliste, l’aile et la main du poĂšte seront trouvĂ©es ici. Dans HĂ©rodias, au contraire, c’est surtout l’archĂ©ologie qui s’affiche. La mort de saint Jean le PrĂ©curseur y est savamment et curieusement mise en scĂšne. Les noms orientaux n’y sont pas Ă©pargnĂ©s, saint Jean-Baptiste y est nommĂ© Iaokanann. Je n’apprĂ©cie pas plus qu’il ne faut cette Ă©rudition qui s’attaque mĂȘme aux noms. Je dois dire cependant que l’auteur y a beaucoup moins sacrifiĂ© dans ce compte qu’à l’ordinaire, et qu’il a fait effort pour ĂȘtre intelligible Ă  tout le monde. Tel qu’il est, ce volume, d’une lecture sĂ©rieuse, est frappĂ© au bon coin de M. Flaubert avec ses qualitĂ©s et ses dĂ©fauts. Le style en est superbe, quoique, Ă  mon grĂ©, trop tendu et trop ennemi des rĂ©pĂ©titions des mots, ce qui l’obscurcit maintes lois. Les grandes images saisissantes y sont prodiguĂ©es et les descriptions Ă©tincellent d’une vie singuliĂšre. Les dĂ©tails y fourmillent, oiseusement souvent, et coupent court Ă  l’intĂ©rĂȘt. L’écrivain, trĂšs sobre dans le jeu de sa phrase, est essentiellement prolixe en fait d’explications. Il a le tort de tous les romanciers dits naturalistes, il veut trop dire et trop dĂ©crire. Il faut pourtant bien laisser quelque chose Ă  faire Ă  l’imagination du lecteur. La Patrie, 8 mai 1877 G. de Saint-Valry. RĂ©alisme idĂ©al
 voilĂ  deux mots dont la rĂ©union a l’air d’une dispute. Rien cependant ne peut mieux rendre, Ă  mon grĂ©, l’impression que laisse le rĂ©cent volume de M. Flaubert, cette admirable combinaison d’exactitude et de poĂ©sie, cette comprĂ©hension Ă©tonnante du vrai extĂ©rieur jointe Ă  une pĂ©nĂ©tration exquise du sens intime et idĂ©al des choses. Je ne suis pas tentĂ©, on le voit, d’attĂ©nuer le plaisir que m’a procurĂ© la lecture de ce petit volume de deux cent cinquante pages. Parmi les productions de l’imagination contemporaine, vouĂ©es pour la plupart Ă  un prochain et lĂ©gitime oubli, celle-ci survivra sur le rayon de choix ou sont rangĂ©s SalammbĂŽ, Madame Bovary, mĂȘme La Tentation de Saint Antoine. Mais je ne cherche pas seulement Ă  faire valoir l’unitĂ© et la rectitude de cette vie littĂ©raire, je voudrais faire voir aussi comment, dans ce dernier volume, le plus, bref de tous ceux que M. Flaubert a jusqu’ici donnĂ©s au public, les idĂ©es, le talent, les procĂ©dĂ©s artistiques de l’écrivain se sont en quelque sorte condensĂ©s et rĂ©sumĂ©s dans une synthĂšse finale. Supposez que par une sĂ©rie de cataclysmes, qui semblent dĂ©sormais impossibles avec la diffusion illimitĂ©e des Ă©crits modernes, l’Ɠuvre de Flaubert disparaisse tout entiĂšre, comme il est advenu de celle de quelques Ă©crivains de l’antiquitĂ©, et qu’il ne surnage de lui dans l’histoire littĂ©raire des siĂšcles Ă  venir que son nom, quelques fragments d’articles de Sainte-Beuve et ce petit volume, ces Trois Contes. Ces trois cent cinquante pages suffiraient aux critiques futurs pour se former une idĂ©e exacte de la portion perdue. On y saisirait Ă  merveille la mĂ©thode de ce rĂ©alisme idĂ©al, ce don de rendre en quelques traits non seulement la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure des personnages, mais la vie intĂ©rieure de leur Ăąme, l’association et les contre-coups de leurs sensations. On y retrouverait Ă©galement l’admirable facilitĂ© de paysagiste que possĂšde l’auteur, cette perception de la nature vraie et sentie dont il est douĂ©. Ce n’est pas tout, on y retrouverait encore cette puissance de reconstitution des civilisations ensevelies, cette sorte de divinisation poĂ©tique et savante qui a produit SalammbĂŽ et La Tentation de Saint Antoine, et dont La LĂ©gende de Saint Julien et HĂ©rodias prĂ©sentent l’élixir, pour ainsi parler, la cristallisation, de mĂȘme que Un CƓur simple offre un rĂ©sumĂ© de l’art qui a produit Madame Bovary et L’Éducation sentimentale. Remarquez que le procĂ©dĂ© rĂ©aliste, qui s’applique avec tant de bonheur Ă  ces Ă©tonnants efforts d’imagination qui ont produit les restitutions poĂ©tiques de M. Flaubert, ce rĂ©alisme, quand il s’emploie Ă  la peinture de la vie moderne, garde de sa cohabitation avec la poĂ©sie et l’imagination une saveur, une Ă©lĂ©vation de sentiment que les derniers venus de l’école — gens de grand talent pourtant — ont l’air de repousser comme une faiblesse. C’est lĂ , je l’ai mainte fois expliquĂ©, mon unique querelle avec eux. Sont-ils persuadĂ©s que la platitude, la vulgaritĂ©, la laideur sont les seules expressions de la rĂ©alitĂ© ? Le premier conte de M. Flaubert suffit pour dĂ©montrer l’étroitesse de cette thĂ©orie ; rien de plus profondĂ©ment rĂ©aliste, si vous entendez par rĂ©alisme la peinture fidĂšle et minutieuse de la vie. Croyez-vous que l’étude des petits, des simples, des humbles soit la matiĂšre prĂ©fĂ©rĂ©e du rĂ©alisme ? Sur ce point encore aucune objection. L’hĂ©roĂŻne de M. Flaubert est une pauvre servante attachĂ©e et une modeste bourgeoise de Pont-l’ÉvĂȘque, Mme Aubain, qu’elle sert cinquante ans. Nul incident extraordinaire, aucun Ă©vĂ©nement dramatique dans cette existence uniforme et effacĂ©e ; la maĂźtresse et la servante traversent le monde sans y faire aucun bruit, sans avoir jamais dĂ©passĂ©, mĂȘme en pensĂ©e, le cercle extraordinairement bornĂ© des habitudes de la petite ville somnolente ; les annĂ©es suivent les annĂ©es, apportant aux deux femmes l’inĂ©vitable contingent des chagrins terrestres ; mais les chagrins eux-mĂȘmes sont ordinaires et sans Ă©clat. La vie poursuit son cours monotone, Mme Aubain meurt, FĂ©licitĂ© reste dans la maison vide, qui ne trouve pas d’acquĂ©reur ; elle meurt Ă  son tour pendant que la procession de la FĂȘte-Dieu, grand Ă©vĂ©nement annuel dans Pont-l’ÉvĂȘque, s’arrĂȘte au reposoir adossĂ© Ă  la maison et que la bĂ©nĂ©diction du curĂ© monte Ă  sa mansarde ouverte. Et puis c’est tout ! VoilĂ  le romanesque de ce simple rĂ©cit. Avec cela, avec cette donnĂ©e d’une si correcte banalitĂ©, M. Flaubert a fait un chef-d’Ɠuvre de vie, d’émotion, et j’ajoute d’élĂ©vation morale. Non ! certes il n’est pas besoin pour captiver l’intĂ©rĂȘt de mettre en scĂšnes des seigneurs et des reines, de faire passer sous nos yeux des tableaux d’un monde Ă©blouissant. J’accepte sans m’en plaindre l’inclination des rĂ©alistes pour les humbles et pour les simples, mais pour que l’intĂ©rĂȘt s’attache Ă  ces existences absolument intĂ©rieures, dans lesquelles le train vulgaire des choses n’apporte aucune variĂ©tĂ©, il est indispensable que le peintre soit douĂ© d’une pĂ©nĂ©tration profonde et qu’il dĂ©mĂȘle avec un tact raffinĂ© la psychologie de ces Ăąmes naĂŻves. C’est lĂ  surtout ce qui me semble au niveau des plus grands Ă©loges dans le rĂ©cit de M. Flaubert ; il explique avec une perspicacitĂ© admirable le jeu des pensĂ©es et des sentiments de son modĂšle, il montre de la façon la plus dĂ©licate l’association de ses idĂ©es, phĂ©nomĂšne aussi attrayant, aussi difficile Ă  saisir dans l’ñme d’une paysanne que dans le cerveau du philosophe le plus cultivĂ©. Je citerai un seul exemple de cet art consommĂ© ; l’auteur dĂ©peint la naissance et le dĂ©veloppement des sentiments religieux dans le cƓur simple de FĂ©licitĂ©, accompagnant au catĂ©chisme la fille de sa maĂźtresse Cette mĂȘme pĂ©nĂ©tration, dans laquelle se combinent l’exactitude et la poĂ©sie, M. Flaubert l’applique Ă  la nature. Est-il possible d’en reproduire avec plus de prĂ©cision les aspects et en mĂȘme temps d’en mieux deviner la saveur secrĂšte, la grĂące fuyante, l’ondoiement ? RĂ©aliste tant qu’on voudra, mais rĂ©aliste de la famille d’Hobema, le peintre, et de Burus, le poĂšte. Je l’avouerai pourtant, il est possible que ces peintures de la nature normande aient pour moi un charme que ne sentiront pas au mĂȘme degrĂ© ceux qui n’ont pas, dĂšs l’enfance, respirĂ© l’air humide de nos campagnes vertes et senti sur leur front la fraĂźcheur lourde de notre ciel variĂ© ; tous les personnages, tous les aspects de ce conte dĂ©licieux, je crois les retrouver ; ce sont des connaissances de premiĂšre jeunesse. HonnĂȘtes petites villes endormies, dont Pont-l’ÉvĂȘque est un Ă©chantillon, et qui retentissent seulement, dans la semaine, du cliquetis des sabots des bonnes femmes et des petits gars ; correctes veuves tricotant Ă  la fenĂȘtre de maisons immuables ; admirables servantes si dĂ©vouĂ©es et si bonnes cuisiniĂšres ; le progrĂšs moderne, le chemin de fer et le Paris. Les bains de mer ne vous ont pas encore absolument supprimĂ©s ; rendez grĂące au poĂšte prĂ©cis qui vient de fixer, avant qu’elles disparaissent sans retour, vos grĂąces discrĂštes, vos humbles mĂ©rites et vos silencieuses vertus ! Ce que j’ai dit plus haut de la puissance imaginative de M. Flaubert, du don qu’il possĂšde de reconstruire les mondes disparus, s’applique aux deux rĂ©cits qui complĂštent le prĂ©sent volume La LĂ©gende de Saint Julien l’Hospitalier, HĂ©rodias. Au point de vue de l’exĂ©cution artistique, la LĂ©gende de Saint Julien est certainement une Ɠuvre plus achevĂ©e ; mais HĂ©rodias, dans un cadre plus Ă©troit, est une tentative aussi originale que SalammbĂŽ. L’auteur s’est proposĂ© en effet de mettre en scĂšne l’épisode de la dĂ©collation de saint Jean-Baptiste, en reconstituant cette cour singuliĂšre, ce monde composite groupĂ© autour du TĂ©trarque de JudĂ©e, HĂ©rode. Cette phase obscure de l’histoire juive a laissĂ©, s’il se peut, encore moins de renseignements positifs que celle de Carthage. Le tableau de M. Flaubert, dans lequel il a rassemblĂ© les Ă©lĂ©ments israĂ©lites, orientaux et romains s’agitent dans la forteresse du TĂ©trarque, est une merveille de divination. Il est possible que l’archĂ©ologie en soit discutable ; l’animation et le coloris du tableau frapperont nĂ©anmoins tous les yeux. Je ne suis pas, tant s’en faut, on s’en aperçoit, un adversaire absolu de la thĂ©orie rĂ©aliste ; aussi j’espĂšre que cette Ɠuvre, ou tout ce qu’il y a de plus Ă©levĂ© dans la doctrine se trouve mis en Ɠuvre par un talent de premier ordre, rencontrera Ă  meilleur escient, auprĂšs de la masse du public, quelque chose de l’empressement qu’ont excitĂ© L’Assommoir et La Fille Élisa. Le XIXe SiĂšcle, 13 juin 1877 Charles Bigot. Il y a longtemps que M. Gustave Flaubert n’avait rien publiĂ©. Ce n’est pas un auteur qui se prodigue. En ce temps de littĂ©rature facile, c’est presque un phĂ©nomĂšne que cet Ă©crivain qui tous les six ou sept ans sort de son repos pour livrer au public un ouvrage longuement mĂ©ditĂ©, exĂ©cutĂ© avec patience, portĂ© lentement par son auteur au degrĂ© qu’il considĂšre comme la perfection. L’évĂ©nement n’a pas toujours rĂ©pondu ni Ă  l’effort dĂ©pensĂ© ni Ă  l’espĂ©rance gĂ©nĂ©rale. Il est d’honnĂȘtes gens qui ne sont parvenus ni Ă  rendre pleine justice Ă  l’érudition pittoresque de SalammbĂŽ ni Ă  bien comprendre l’Éducation sentimentale ou La Tentation de Saint Antoine. M. Flaubert a eu cette fois moins hautes ambitions. L’art de la mise en page aidant, il a fait un volume avec trois courtes nouvelles. Il l’a modestement intitulĂ© Trois Contes. Mais ces trois contes feront peut-ĂȘtre plus pour la gloire de l’auteur que n’auraient fait autant de longues Ɠuvres. Encore en est-il un que j’abandonnerais volontiers aux critiques sĂ©vĂšres. C’est le rĂ©cit intitulĂ© HĂ©rodias, et qui retrace la mort de Iaokanann, plus connu des profanes sous le nom de saint Jean-Baptiste. Il y a lĂ  trop d’archĂ©ologie pour que le lecteur se sente fortement Ă©mu ; l’Ɠuvre est Ă©trange plus que vivante et humaine, et ce que j’en prĂ©fĂšre, pour ma part, c’est certaine vue de JudĂ©e au soleil levant, dĂ©couverte du haut de la terrasse du palais d’HĂ©rode Antipas, qui est Ă  coup sĂ»r d’un grand paysagiste Ă©lĂšve de Decamps. Le reste m’a laissĂ© froid. Mais je ne saurais en revanche dire assez de bien des deux premiers rĂ©cits du livre intitulĂ©s, l’un Un CƓur simple, l’autre La LĂ©gende de Saint Julien l’Hospitalier. MĂ©rimĂ©e n’a rien fait de plus vigoureux, ni de plus achevĂ© que ces deux rĂ©cits. M. Flaubert s’est trouvĂ© poĂšte Ă  son insu et presque malgrĂ© lui par l’intensitĂ© de la vision artistique. On a fait tant d’éloges mĂ©ritĂ©s de la premiĂšre nouvelle, Un CƓur simple, que je puis bien lui prĂ©fĂ©rer encore, sans faire tort Ă  l’auteur, La LĂ©gende de Saint Julien l’Hospitalier. L’auteur dit qu’il a trouvĂ© cette lĂ©gende sur les vitraux d’une vieille Ă©glise de Normandie. Il l’a lue avec bonne foi et simplicitĂ©. Ses tableaux sont tellement saisissants, chaque trait est si juste, la fantaisie et le merveilleux se marient si heureusement avec l’observation exacte de la rĂ©alitĂ© que l’on finit mĂȘme par oublier ce qu’il y a de trop rigoureusement voulu et dans la composition et dans le style de l’écrivain. Il y a lĂ  un tableau de chasse fantastique et un rĂ©cit de la mort du saint qui comptent parmi les plus belles pages de français Ă©crites depuis de longues annĂ©es. Le Moniteur, 28 avril 1877. L’orateur M. F. Sarcey du boulevard des Capucines assimile HĂ©rodias Ă  La Tentation de Saint Antoine. Il n’a pas plus compris l’un que l’autre de ces ouvrages ; il n’en distingue pas le but ; il n’en reconnaĂźt pas l’utilitĂ© ; il se demande pourquoi ils ont Ă©tĂ© Ă©crits. En revanche, La LĂ©gende de Saint Julien l’Hospitalier, et surtout Un CƓur simple, ont sĂ©duit la critique. La vie extraordinaire de saint Julien l’Hospitalier a Ă©tĂ© recueillie par l’auteur dans une humble Ă©glise de village normand, sur un vitrail du temps oĂč on Ă©crivait l’histoire sur le verre. Elle lui a servi de prĂ©texte Ă  une fort belle Ă©tude sur l’homme dominĂ© par la passion du sang. M. Flaubert est un maĂźtre qu’il faut Ă©tudier ; tous les Ă©crivains de l’école qu’il a créée ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de sa mĂ©thode descriptive, bien diffĂ©rente, quoi qu’on en ait dit, de celle de Balzac. Le grand Balzac sculptait le cadre au milieu duquel l’action devait se dĂ©rouler, avant d’avoir fait entrer en scĂšne ses hĂ©ros. Les romanciers qui ont eu pour maĂźtre G. Flaubert prĂ©sentent au contraire les descriptions des lieux en mĂȘme temps que les situations se produisent, parfois au cours du dialogue, incidemment, afin que les personnages apparaissent Ă©clairĂ©s par la lumiĂšre qui convient mieux Ă  leur physionomie et entourĂ©s des choses qui contribuent Ă  donner une idĂ©e plus puissante de leur caractĂšre. Tous les Ă©lĂšves de M. Flaubert ont en eux l’étoffe d’un peintre. Chacun des livres qu’ils ont Ă©crits est, non pas une immense toile, mais comme une galerie de tableaux de genre que l’on oublie d’autant moins qu’ils sont traversĂ©s par un trĂšs petit nombre de figures. Le style de M. Flaubert donne aussi Ă  tous les passages descriptifs une vigueur de touche qui ne se trouve dans aucune Ɠuvre antĂ©rieure Ă  la publication de Madame Bovary. L’auteur ne se contente pas seulement d’ĂȘtre un peintre, il est aussi un musicien ; la plume a trouvĂ©, par des phrases incidentes, par une ponctuation qui lui est propre, par des adverbes sonores, le secret de rendre le son des voix, le bruit du vent, le galop des chevaux, le timbre des cloches, le cri d’un mourant. N’entend-on pas hurler dans la souffrance ce malheureux pied-bot, opĂ©rĂ© par Charles Bovary, Ă  l’auberge du Lion d’or. Revue des Deux Mondes, 15 juin 1877. L’érudition dans le roman BrunetiĂšre. AprĂšs avoir exposĂ© qu’il n’est pas toujours, dans les lettres ni ailleurs, une si bonne fortune que de dĂ©buter bruyamment, avec Ă©clat, fracas, demi-scandale, et qu’il vaudrait mieux pour Flaubert pouvoir inverser la succession chronologique de ses Ɠuvres, partir de La Tentation de Saint Antoine pour arriver Ă  Madame Bovary, en passant par SalammbĂŽ, le malheureux essai du Candidat, L’Éducation sentimentale, — parce qu’ainsi chaque effort nouveau de Flaubert eĂ»t marquĂ© un nouveau progrĂšs de l’auteur vers la perfection de son genre, — BrunetiĂšre, visiblement hostile Ă  Flaubert et Ă  son Ă©cole, continue dans une vigoureuse attaque Mais la logique ne gouverne pas les hommes comme elle fait les idĂ©es
 Et voilĂ  pourquoi les trois nouvelles, ou les Trois Contes, que vient de publier M. Flaubert, sont certainement ce qu’il avait encore exĂ©cutĂ© de plus faible. Ce n’est pas Ă  la vĂ©ritĂ© parce que le cadre est plus Ă©troit. Disons seulement qu’il y a quelque surprise dont on se dĂ©fend mal, Ă  voir un Ă©crivain finir par oĂč les autres commencent, ayant commencĂ© par ou les autres finissent
 Il n’eut tenu qu’à l’auteur d’étendre les proportions de ses contes jusqu’au cadre du roman, puisqu’il avait depuis longtemps prouvĂ© qu’il en Ă©tait capable ; et c’est un talent si rare de nos jours, une ambition si peu commune, de vouloir et de savoir faire court, qu’il faudrait plutĂŽt remercier M. Flaubert, chef d’école, pour l’exemple et la leçon qu’il donne
 On retrouvera donc, dans Un CƓur simple, ce mĂȘme accent d’irritation sourde contre la bĂȘtise humaine et les vertus bourgeoises ; ce mĂȘme et profond mĂ©pris du romancier pour ses personnages et pour l’homme ; cette mĂȘme dĂ©rision, cette mĂȘme rudesse, et cette mĂȘme brutalitĂ© comique dont les boutades soulĂšvent parfois un rire plus triste que les larmes — comme, dans HĂ©rodias, on retrouvera cet Ă©talage d’érudition, ce dĂ©ploiement de magnificence orientale, ces couleurs aveuglantes, ces lourds parfums asiatiques et ces provocations de la chair qui sont, s’il Ă©tait permis de joindre les deux expressions, la poĂ©sie du rĂ©alisme. Dans la forme, ai-je besoin de dire que c’est toujours la mĂȘme habiletĂ© d’exĂ©cution, trop vantĂ©e d’ailleurs ; — le mĂȘme scrupule, ou plutĂŽt la mĂȘme religion d’artiste ; mais aussi la mĂȘme prĂ©occupation de l’effet, trop peu dissimulĂ©e ; — la mĂȘme tension du style, pĂ©nible, fatigante, importune, les mĂȘmes procĂ©dĂ©s obstinĂ©ment matĂ©rialistes
 Dans l’école moderne, quand on a pris une fois le parti d’admirer, l’admiration ne se divise pas, et l’on a contractĂ© du mĂȘme coup l’engagement de trouver tout admirable. Il est donc loisible, il est mĂȘme Ă©loquent Ă  M. Flaubert d’appeler Vitellius cette fleur des anges de CaprĂ©e ». Quels rires cependant, si c’était dans Thomas que l’on dĂ©couvrĂźt cette Ă©tonnante pĂ©riphrase, et comme on aurait raison ! 
 Nous retrouvons M. Flaubert, c’est vrai, mais nous le retrouvons tel que nous le connaissions de longue date, et c’est prĂ©cisĂ©ment, c’est surtout de quoi nous nous plaignons. Certes, si ces Trois Contes, aprĂšs tout, ne nous rappelaient qu’une maniĂšre d’artiste et des procĂ©dĂ©s de composition connus, bien loin qu’il y eĂ»t la prĂ©texte seulement Ă  critique, au contraire, il y faudrait louer une vigoureuse organisation qui, du premier effort, ayant donnĂ© toute sa mesure, persiste rĂ©solument dans ses qualitĂ©s et dans ses dĂ©fauts, parce que ses dĂ©fauts eux-mĂȘmes sont une part, — et quelquefois la meilleure part, — de son originalitĂ©. Malheureusement ce n’est pas une maniĂšre, ce sont des paysages, des scĂšnes entiĂšres, des visages connus qu’ils nous rappellent, ces Trois Contes ! Les mĂȘmes dessins sur les mĂȘmes fonds, les mĂȘmes tableaux dans les mĂȘmes cadres ; et ceci c’est la marque d’une invention qui tarit
 Revue Bleue, 11 et 18 octobre 1879. Les Romanciers contemporains Jules LemaĂźtre. Sur Un CƓur simple Ce roman, trĂšs court, est consolant aprĂšs les autres, sans toutefois les contredire. FĂ©licitĂ© n’est pas plus un ĂȘtre idĂ©al que Mme Bovary. Ce n’est point une hĂ©roĂŻne, mais une bĂȘte Ă  Bon Dieu. Ses joies, ses chagrins, ses actions, ses rares paroles, sa religion, ses associations d’idĂ©es, tout cela est d’une simplicitĂ© qui touche et tourne aux humbles devoirs de sa profession, a l’affection dĂ©sintĂ©ressĂ©e, au dĂ©vouement absolu et machinal
 Nulle part la maniĂšre de Flaubert n’est plus serrĂ©e ; on dirait qu’il craint de verser dans l’émotion. On lui reprochera d’avoir fait la bontĂ© idiote ; on lui dira que c’est rabaisser la vertu d’en faire un produit naturel du tempĂ©rament, de la rendre futile et inconsciente. Il rĂ©pondra qu’on a assez montrĂ©, au théùtre et dans le roman, d’hĂ©roĂŻnes Ă  falbalas, qui sont des victoires dĂ©mesurĂ©es de la volontĂ© sur la nature
 Peut-ĂȘtre aimerais-je mieux que FĂ©licitĂ© fĂ»t un peu plus intelligente ; mais je ne voudrais pas qu’elle le fĂ»t trop, car elle ne pourrait plus avec vraisemblance ĂȘtre aussi merveilleusement bonne ; elle saurait qu’elle l’est, et ce ne serait plus la mĂȘme chose. Sur HĂ©rodias HĂ©rodias est dans les mĂȘmes teintes l’expression est exacte que Salammbî
 Mais ici un effort excessif se fait sentir dans cette briĂšvetĂ© ; les personnages et les actions ne sont pas assez expliquĂ©s ; il y a trop de laconisme dans ce papillotage asiatique, et cela ne peut plaire qu’aux fidĂšles de M. Flaubert, Ă  ceux qui l’aiment, mĂȘme et surtout dans l’outrance de ses partis pris. HĂ©rodias est Ă  peu prĂšs Ă  SalammbĂŽ ce qu’Un CƓur simple est Ă  Madame Bovary. Sur La LĂ©gende de Saint Julien l’Hospitalier La LĂ©gende de Saint Julien est un bijou gothique d’une rare perfection
 Chaque page Ă©voque l’idĂ©e d’un vitrail ou d’une enluminure de missel. Ceci est du moyen Ăąge cuit patiemment avec une lampe d’émailleur, non barbouillĂ© avec fougue, comme on faisait vers 1830
 Je la trouve vraie cette lĂ©gende en ce que Julien, parricide et saint, avec son amour du sang et son amour de Dieu, symbolise Ă  merveille le moyen Ăąge, violent et mystique. Don Im Rahmen der FĂȘte de clĂŽture der Pfarrei St-François-d’Assise Differdingen fand in der Fousbanner Kirche die ScheckĂŒberreichung der diesjĂ€hrigen Sozialaktion statt. Jedes Jahr unterstĂŒtzt die Pfarrei ein Projekt wĂ€hrend des Schuljahres. Dieses Jahr hatte man die ONG “Eng oppen Hand fir Malawi” ausgewĂ€hlt. Die ONG unterstĂŒtzt mit ihrem Projekt WAWEH W-ater, A-griculture, W-omen, E-ducation, H-ealth verschiedene Projekte in dem kleinen afrikanischen Land. Dem Aufruf mit den Ärmsten der Armen zu teilen sind viele Pfarreimitglieder nachgekommen, obwohl Pandemiebedingt einige Veranstaltungen abgesagt werden mussten. So konnte man am Samstag, den 10. Juli wĂ€hrend der Messe einen Scheck ĂŒber an Sr. VĂ©ronique Weis ĂŒberreichen, die den Scheck im Namen der ONG entgegennahm. Pfarrer Wellisch bedankte sich fĂŒr die GroßzĂŒgigkeit der Gemeindemitglieder und Sr VĂ©ronique Weis gab einen kurzen Einblick in die Arbeit der ONG “Eng oppen Hand fir Malawi”. Sie bedankte sich zumal bei den Kindern und Familien, die dem Spendenaufruf bei ihrer Kommunionsfeier nachgekommen waren. CĂ©lĂ©brations . GottesdĂ©ngschter A la maisonPentecĂŽte Avec Marie et les apĂŽtres"confinĂ©s" au CĂ©nacle Parents, grands-parents, vous pouvez Ă©veiller votre enfant Ă  une dimension spirituelle, lui donner des repĂšres pour faire grandir sa foi. Cette page est pour vous. Voici quelques idĂ©es faciles Ă  mettre en oeuvre. Adultes, catĂ©chumĂšnes...une page supplĂ©mentaire pour vous, pour aller plus loin. Responsables catĂ©chĂšse et animateurs catĂ©chumĂ©nat Cliquer, visionner, surfer, parler, discuter, chercher, questionner, bricoler, prier ... ensemble! Choisir parmi les onglets PentecĂŽte racontĂ©e Qui est l'Esprit Saint? Chants et gestuelles Prier avec Marie Le jour de PentecĂŽte pour adultes, catĂ©chumĂšnes... Voir ttes les propositions temps pascal PentecĂŽte racontĂ©e Qui est l'Esprit Saint? Chants et gestuelles Prier avec Marie Le jour de PentecĂŽte pour adultes, catĂ©chumĂšnes... Voir ttes les propositions temps pascal PentecĂŽte racontĂ©e DĂ©couvrir la PentecĂŽte Actes 2,1-11 La fiche pĂ©dagogique conseils Fiche dĂ©couverte Ă  la maison de la PentecĂŽte Regarder une vidĂ©o du rĂ©cit La PentecĂŽte Site ThĂ©obule Lire le texte Lire le texte Actes 2,1-41 ou voir dans Fiche dĂ©couverte Ă  la maison de la messe Regarder l'image de la PentecĂŽte Regarder attentivement l’image. Illustration Chantal Lorge TĂ©lĂ©charger en cliquant sur l' le nombre de personnages et les dĂ©crire. Au centre, une femme en rouge, tient un livre dans les mains. De chaque cĂŽtĂ©, 6 personnes, assises, pressĂ©es autour d’elle. Tous ont des aurĂ©oles. Ce sont Marie et les 12 apĂŽtres, rassemblĂ©s aprĂšs la mort de JĂ©sus. Au dessus, une colombe. D’elle, partent des fils qui la relient aux personnages. Sur chaque fil, une langue rouge. La colombe et les langues symbolisent l’Esprit saint qui se pose sur chacun. Bricoler et Jouer en famille Coller la derniĂšre image images escalier de JĂ©sus sur votre escalier. Voir image escalier couleur Se dessiner et placer les silhouettes de chacun des membres de la famille, reliĂ©es par un trait Ă  la colombe, Ă  cĂŽtĂ© de l’image de Marie et des apĂŽtres. CrĂ©er un bandeau langue de feu » Ă  poser comme une couronne sur sa tĂȘte ou au coin priĂšre. Facile Ă  faire une bande de papier fort pour le tour de tĂȘte et des flammes de couleur Ă  agrafer au bandeau. Dire ensemble Seigneur, envoie-nous ton Esprit Saint ! Qu’il Ă©claire toute notre vie ! » Prier et chanter Seigneur envoie- nous ton Esprit Seigneur, fais que je n’oublie pas que Tu n’as pas d’autres mains que mes mains pour faire le n’as pas d’autres yeux que mes yeux pour regarder avec n’as pas d’autre bouche que ma bouche pour dire des paroles d’ n’as pas d’autre cƓur que mon cƓur pour aimer avec n’as pas d’autres oreilles que mes oreilles pour Ă©couter les n’as pas d’autre apĂŽtre que moi pour donner le Royaume de Dieu aux hommes d’aujourd’ envoie- nous ton EspritPour que nous soyons tes mains. Nous te prions particuliĂšrement pour toutes les mains qui Ɠuvrent en ce momentpour prendre soin des autres. Chanter et regarder des vidĂ©os de gestuelles au choix Gestuelle Reste avec nous – Viens Esprit Saint – La force de l’Esprit Ecrivez, donnez vos rĂ©actions, posez une question aux auteurs du site. Ils vous rĂ©pondront. Ecrire dessous dans "Ajouter un commentaire". Merci {jcomments on} Jeux en ligne

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